Francis Cabrel - Répondez-moi (Clip officiel)

Au début des années 80, Francis Cabrel, devenu parisien, est installé dans l'une des immenses tours de la Défense.

Le poète d’Astaffort a bien du mal à se fondre dans sa nouvelle vie de citadin. Il décrit son profond désarroi dans « Répondez-moi » en se livrant à une comparaison ville/campagne pour souligner le bien être qu'il a perdu… 

Album  : Carte postale ( 1981 ) 

Je vis dans une maison sans balcon, sans toiture
Où y’a même pas d’abeilles sur les pots de confiture
Y’a même pas d’oiseaux, même pas la nature 
C’est même pas une maison

J’ai laissé en passant quelques mots sur le mur
Du couloir qui descend au parking des voitures
Quelques mots pour les grands
Même pas des injures
Si quelqu’un les entend

Répondez-moi
Répondez-moi
 
Mon cœur a peur d’être emmuré entre vos tours de glace
Condamné au bruit des camions qui passent
Lui qui rêvait de champs d’étoiles, de colliers de jonquilles
Pour accrocher aux épaules des filles
 
Mais le matin vous entraîne en courant vers vos habitudes
Et le soir, votre forêt d’antennes est branchée sur la solitude
Et que brille la lune pleine
Que souffle le vent du Sud
Vous, vous n’entendez pas

Et moi, je vois passer vos chiens superbes aux yeux de glace
Portés sur des coussins que les maîtres embrassent
Pour s’effleurer la main, il faut des mots de passe
Pour s’effleurer la main

Répondez-moi
Répondez-moi

Mon cœur a peur de s’enliser dans aussi peu d’espace
Condamné au bruit des camions qui passent
Lui qui rêvait de champs d’étoiles et de pluies de jonquilles
Pour s’abriter aux épaules des filles
 
Mais la dernière des fées cherche sa baguette magique
Mon ami, le ruisseau, dort dans une bouteille en plastique
Les saisons se sont arrêtées aux pieds des arbres synthétiques
Il n’y a plus que moi

Et moi, je vis dans ma maison sans balcon, sans toiture
Où y’a même pas d’abeilles sur les pots de confiture
Y’a même pas d’oiseaux, même pas la nature 
C’est même pas une maison 

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Francis Cabrel - Wikipédia 

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