"Dans un pays imaginaire, l'état organise les funérailles d'une travailleuse du sexe défunte"
Après les clips de " L’enfer " et de " Santé ", Stromae vient de sortir " Fils de joie". Le clip raconte les funérailles imaginaires d’une prostituée lors d’une très grande cérémonie, dont Stromae en est le maître.
Dans la chanson incarne le fils de la défunte, mais pas seulement. " Pour
aborder le sujet, je ne voulais pas prendre le point de vue de la
prostituée, je voulais prendre le point de vue de tout le monde, parce
que tout le monde a un avis sur elle. […] C’est pour ça que je parle à
la place du fils, du client, du mac, du policier. " a déclaré le chanteur.
Paroles
Être seul c’est difficile
Et là, ça fait des années
Et de juger c’est facile
Surtout quand on n’y a pas goûté
Le plus dur, ben, c’était la première fois
Puis le dur, c’est de savoir quand s’ra la dernière fois
C’est vrai, j’suis pas contre un peu d’tendresse de temps en temps
Et puis, cette fois-ci, ben, j’pourrais l’faire en l’insultant
Oui tout est négociable dans la vie, moyennant paiement
En plus j’suis sûrement son meilleur client
Mais OH !
Laissez donc ma maman
Oui je sais. C’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai
J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère !
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux
Pourquoi tout le monde me déteste ?
Alors qu’c’est moi qui les nourrit
Leurs vies seraient bien plus modestes
Sans moi, elles s’raient pourries
Le lit et la sécurité
Ont un prix Madame
Ben oui dans la vie tout se paie
On n’te l’avait donc jamais appris
On m’accuse de faire de la traite d’êtres humains
Mais 50, 40, 30 ou 20 %, c’est déjà bien
Faudrait pas qu’elles se prennent un peu trop pour des mannequins
Mesdames, ou devrais-je dire putains !
Mais OH !
Laissez donc ma maman
Oui je sais. C’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai
J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère !
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux
Je sais qu’c’est ton boulot
Mais faut bien qu’j’fasse le mien, non ?
Entre l’tien et le mien
La différence, c’est que moi je paie des impôts
Allez, circulez, Madame
Reprends tes papiers et c’qui te reste de dignité
Pauvre femme, pffff
Trouve-toi un vrai métier !
Mais OH !
Laissez donc ma maman
Oui je sais. C’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai
J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère !
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux
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