Calogero - Par choix ou par hasard (Clip officiel)
Un
titre énergique et engagé . Calogero y dévoile un kaléidoscope de la
France, à travers les paysages, les habitudes et les contradictions de
l’Hexagone et de ses habitants et y parle d’intégration.
Calogero - Par choix ou par hasard (Lyrics Video)
Être français c'est les tours des Mureaux
C'est des champs jaunes et les tracteurs Peugeot
Des clochers, des temples et des minarets
Et on sait vivre ensemble à c'qu'il parait
Être français les rond-points qui fleurissent
Draguer les extrêmes, voter pour des miss
Être français c'est tenir des pancartes
Ce petit poing qu'on entend sur la carte
C'est ici
Être français c'est des trains dans la nuit
A Montparnasse à Limoge à Drancy
C'est aimer la montagne, aimer la mer
C'est le pont des arts c'est Aimé Césaire
Être français c'est lever en octobre
Un verre de vin pour admirer la robe
Ils boivent aux prochains congés, à la vie
Ou à la mémoire d'Ilan Halimi
Moi aussi
Être français c'est des rues qui abondent
Des gens qui marchent au nom des droits qui grondent
C'est rêver tout bas des États-Unis
Marcel Cerdan c'est Mohamed Ali
Être français c'est des gens qui s'unissent
Le temps d'une balle ou le temps des cerises
C'est allumer la télé des bougies
Cet état d'âme un peu qui nous unit
C'est ici
C'est des gens qui rêvent et qui entrent
C'est l'espoir de mon père dans les années 50
C'est un gamin qui apprend sur le banc d'une salle
Un autre qui attend sur un banc de sable
C'est la nuit à Calais, c'est la nuit des César
C'est par choix ou par hasard
Par choix ou par hasard
Par choix ou par hasard
C'est par choix ou par hasard
C'est par choix ou par hasard
C'est par choix ou par hasard
C'est par choix ou par hasard
Par choix ou par hasard
C'est par choix ou par hasard
Par choix ou par hasard
C'est par choix ou par hasard
C'est par choix ou par hasard
Par choix ou par hasard
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"Mes parents sont arrivés en France « par choix ». Dans les années 50, ils ont quitté leur village natal de Sommatino, pour s’y installer. Comprenez : ils ont laissé derrière eux la Sicile pour une vie meilleure - on disait qu’en France les placards étaient pleins. Je salue leur courage d’avoir quitté leur terre natale sans jamais l’oublier dans leur cœur, et de mettre au service de la France leurs bras ouvriers pour poursuivre sa construction. Pas un rêve américain, un espoir français. La France, où ma sœur et mes deux frères sont nés, où je suis venu au monde « par hasard », sous le nom de Calogero, Joseph, Salvatore Maurici, le 30 juillet 1971. Un Italien né en France, je serai naturalisé « par choix » à 18 ans.
Mais c’est quoi être Français ? Une fierté, ou une honte ? « Être Français », j’aurais pu intituler ainsi cette chanson qui arrive aujourd’hui, entre deux albums, seule, un texte écrit à ma demande par mon parolier fétiche Paul Ecole, que j’ai mis en musique. Une chanson, comme la concrétisation d’une idée qui m’habite depuis longtemps, m’interroge parfois, me préoccupe souvent.
L’inspiration de la musique m’est venue de l’énergie des grands soirs, ceux de la réconciliation des Français entre eux, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, de Sommatino ou d’ailleurs. Ces soirs où le « vivre ensemble » n’est plus une chimère, mais une réalité palpable. Quand les Bleus remportent une coupe, on défile sur les Champs-Élysées, on se drape du tissu tricolore, celui-là même qui vole au vent sur la façade des mairies et des écoles de chez nous. Ce drapeau, je le porte sur la pochette de cette nouvelle chanson, moi, Calogero Maurici, fils d’immigrés.
Est-ce que je devrais avoir honte d’aimer ce pays, terre d’accueil de mes parents, et des vôtres ? Insidieusement, on soupçonne souvent tout individu revendiquant une identité française d’avoir des idées politiques extrêmes.
J’aime à jamais cette France, bien qu’imparfaite, c’est évident, où règnent encore trop d’inégalités. La France plurielle que je décris dans cette chanson comme une promenade dans les âges, les paysages et ceux qui les peuplent : Aimé Césaire ou Marcel Cerdan. La France, ce sont les tours des Mureaux dans la nuit, la lumière le soir des César.
Je porte sur moi ce drapeau, je n’ai aucun point commun avec les extrêmes.
J'avais envie de chanter cette France qui a accueilli mes parents, « par choix », et qui m'a accueilli « par hasard ». J’espère, j’ose dire, que parfois ce hasard fait bien les choses.
- Calo "
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